
Je considère mes pensées — qui tendent leurs filets dans l’océan sans fond — jusqu’à ce qu’elles remontent et prennent le large, se transforment en oiseaux, en ciel, en couleurs, en espace.
En nous est la danse, la Psyché, la part d’oiseau.
En nous la part de l’espace, de l’immensité.
Elle nous connecte aux nuages, aux racines des arbres, si nous voulons bien nous y prêter, nous faire savants, magiciens, philosophes, artistes.
Mais quel dieu nous veut-il en guerre ouverte avec nous-mêmes, en compétition entre individus coupés les uns des autres, coupés de l’immensité ? Serait-ce Vénus ou Apollon, les jaloux… Jupiter… ?
Mais je laisse mes pensées s’étaler, d’un bord à l’autre d’une feuille, glisser hors de leurs signes, tomber, s’envoler, s’accrocher aux branches, prendre les couleurs de l’air, me donner des nouvelles de l’orage.
Lithographie de Calder
j’ai connu Calder,je te raconterai notre belle rencontre ….
Gérard
J’aimeJ’aime
malgré le masque de Calder- presque- menaçant, mais à peine, et dont les couleurs -presque- trop vives pourraient aveugler, les pensées et les mots glissent d’un bord à l’autre de la feuille. L’image est de beauté. L’on en ressent le mouvement et l’on voit les mots-signes, comme des graines, lâcher leur pollen, pensées s’envolant aux vents de la pluie. Ces lignes nous restituent notre part de nature, notre »part d’oiseau ». Un grand merci René et belle fraîche journée.
J’aimeJ’aime
j’aime Calder et ses mobiles en deux ou trois dimensions que dansent les mots qui rendent l’équilibre non instable mais vivant merci de ces échanges partages
J’aimeJ’aime
Venue relire et apprécier ton texte ce matin, je me dis qu’aucun des dieux que nous inventons/supposons, n’a d’autre pouvoir que celui que nous lui prêtons. Alors oui, autant se laisser glisser le long des feuilles…en gardant les yeux bien ouverts.
J’aimeJ’aime
Merci de vos échos, qui sont autant de nouveaux espaces qui s’ouvrent…
J’aimeJ’aime