La transparence de monsieur Temps devient de jour en jour plus inquiétante.
La transparence de monsieur Temps m’affole, je me remplis de nourriture, de matière, de peinture. M’emplis de creux et de pleins, je suis incapable de me créer une consistance tant j’ai été fasciné, amoureux ou peut-être envieux de monsieur Temps, le musicien, le volatile, l’aérien.
Je cours, je cours marcher, je sors sauter, je bondis m’aérer, m’envoler qui sait…
J’écoute chanter une voix de soprano, en moi chanter les voix.
Du concert d’orgue d’hier, je n’en suis pas revenu, la guerre était finie, la guerre est toujours finie à chaque concert et je porte encore en moi les grands tuyaux entre mes bras au milieu de veines trop fines trop étroites… j’ai la semblance de monsieur Temps, la transparence, la musique la voix le chant…

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