
Je voulais écrire le désir.
Je ne peux pas. Il ne se laisse pas écrire.
Il est craintif.
Je respecte sa crainte. Une fois qu’on l’a débusqué, qu’il a avoué sa peur, sa violence, sa noirceur, on ne peut plus le soumettre.
Il faut le laisser libre de voler. De fleur en fleur.
Jusqu’à ce qu’il trouve celle dont le parfum le retient.
Dans ses courbes, ses rondeurs, ils se fécondent,
deviennent des jardins extraordinaires.
Voilà donc une histoire pour les enfants. Ce n’est pas une vieille légende comme le père noël qui fait ses courses au magasin ou sur catalogue. Ce n’est pas une histoire du passé.
C’est une histoire du présent et du futur que révèlent l’art ou l’écriture.
Marcelle Rivier, huile sur papier, 1957, Musée de Valence
Oui, l’art, l’écriture, volent sur les ailes du désir, fragile et évanescent.
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Mmm tellement bien dit ! … et j’ajouterai : enflammé, capable de se brûler les ailes.
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Oui, mais comme celles du phénix, elles finissent par renaître de leurs cendres!
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Très juste ! On devrait d’ailleurs l’appeler l’oiseau du désir, son vieux non grec est un peu lourd, je trouve.
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