
À nouveau je suis saisi par cette conscience que toutes ces voix médiatiques, plus ou moins spectaculaires, plus ou moins glossy, plus ou moins pétantes, se sont emparées de ce que je pense, de ce que j’ai pensé déjà.
À nouveau, enfin, j’émerge, après une période d’engloutissement dans la radio, dans l’internet, dans mon propre désir.
Si bien que j’apprends — et que j’oublie d’apprendre de moi-même. Que je me nourris, intellectuellement et viscéralement, en alternance.
Je me fatigue l’estomac, les yeux.
J’expérimente, pour moi-même, ces points critiques que l’on passe, entre l’un et le tous, l’individu et l’espèce, entre soi et le monde.
Jusqu’à ce point désemparé sans toi, sans un dialogue.
Edward Hopper, Room in Brooklyn, 1932
engloutissement ou engourdissement ? et une toile inconnue du grand Hopper ça va rené ? Gérard
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