
Un groupe de cyprès danse dans le vent
pinceaux effilés
très hauts
leurs lourds fuseaux
vert sombre presque noir
penchent courbent inclinent
joignent et disjoignent
leurs mèches collées de lumière
souples colonnes épaisses
rugueuses
chargées de bois, de graines et de parfums.
Étranges figures féminines
cinq ou six compagnes
tour à tour
l’une après l’autre
ou de concert
s’attendent
ployant dans le lâché du lourd corps gravide
s’élèvent
drapées du fourreau végétal
de madone archaïque
cru
terreux.
J’ai marché vers elles — vers ces hauts cyprès groupés près d’une vieille chapelle abandonnée en plein champ — et plus loin, luttant contre le vent, sa chaude marée, confrontant le renouveau,
tandis que je percevais encore le sourd remuement de leur danse.
Composition en bleu de Gottfried Honegger
Quel joli texte, merci pour cette danse. Anne
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Heureux de la partager avec toi, merci Anne.
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humanité si nature ou nature si humaine, et ce regard bleu… comme une orange 😉 merci de ce dialogue en mots et couleurs, belle journée à vous
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Merci Huê pour ces mots qui défient les cadres, comme le vent. Belle journée et beaux dialogues 🙂
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Quelle somptueuse tension entre le haut et le bas, l’un et l’autre jamais atteints.
Merci R.T. Et belle journée dans le « sentiment d’exister ».
Joëlle C.
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Chère Joëlle C. ! Un grand bonjour ! Merci aux chemins qui nous croisent.
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