Un matin frais d’automne.
Les doigts :
Pendant que tu penses à te réchauffer le cœur et les pensées, si tu te laissais glisser jusqu’à nous, qui ne sommes pas que des petits outils à ton service, si tu pensais que nous avons froid aussi, que nous sommes engourdis et maussades, donne-nous un petit BWV pour nous réveiller, une petite série de triolets ‘sol-la si-ré-do do-mi-ré ré-sol-fa# sol-ré-si sol-la-si, tu connais ? Tu vois, pour nous c’est comme un petit verre d’alcool doux qui réchauffe nos veines, qui nous fait doucement rebondir et tu sentiras affluer dans ton cœur nos petits globules roses. C’est un peu tôt le matin, tu penses aux voisins, c’est ce qui te retient, c’est pourquoi tu tournes en rond, mais non ! écoute, il y a déjà des camions dans la rue… et puis nous restons piano, ils n’entendront rien.

Afifa Aleiby, Finishing Touch, Oil on canvas 80x60cm, 2008

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