
Le soleil est invité à ma table, à côté du livre, du téléphone et des papiers, fenêtre ouverte.
Les martinets passent en criant et les merles font concert.
Je suis à la table des Dieux.
Puis ça glisse dans le gris, nous glissons en douceur vers la nuit, comme la mer se retire sans disparaître.
Maintenant c’est passé.
Mais qu’importe leurs débats et les nôtres. Nous étions bien dans le chant du merle, le soleil sur la table, les mots qui viennent du cœur.
Est-ce cela que tu voulais dire : « faire le plein d’énergies incroyables » ?
Henri Matisse, café arabe, 1913
