
Adieu famille qui s’éparpille
ce sont de nouvelles connexions qui se font
des neurones des synapses qui promènent leurs axones au gré des champs d’interaction forte ou faible C’est l’espace du dedans et du dehors qui se tendent et se tâtent et se lèchent et se laissent
La rosée la gelée tombent, la mort s’annonce de loin, elle tient toujours les ficelles, grâce à elles la vie se déroule Parques Parkinson Paradis et Enfer par hasard par blizzard partout et nulle part Fais ton chagrin busard voilà l’hiver après l’été tu chantes encore jusqu’à ton dernier souffle tu murmures tu rends l’âme
Tu rends le corps qu’on t’avait prêté Tu n’a pas encore tout dit, tu dis
Adieu famille qui s’éparpille Bonjour amour Rebonjour inconnu Reconnu Reparti Rattrapé au vol Reçu en plein vol Le soleil grandit Tout bleu tout jaune rejaillit Reprends ta glissade aux pentes contredites compromises inversées Rejoins ton soleil tes soleils tes nuits tes plongées tes rivières tes autres tes poissons balbutie balle bulle boule Adieu la parole qui par a bole a bol de farine trempée mouillée d’un baiser donné volé il n’y a pas d’adieu
Hiver vous n’êtes qu’un vilain
Hiver au chagrin
habillé du manteau rouge du malin
malin et demi malin truand ordure de noël père fouettard
je n’aime que la grimace, la soupe à la grimace du charlatan des rues
Noël sans famille qui s’éparpille Pas d’adieu Pas de souvenirs à venir pas d’allant
pas d’élan Noël aux quatre vents c’est le bon temps pour crever
Chant de Noël, hymne à la famille, ainsi mettrai mettra mettrons
une petite histoire dans le tronc
le tronc Ducon
le tronc des arbres
le tronc du con
de la Vierge
Noël au bal con au bal des fous et des folles des foireux des enfoirés
c’est la fête à la grenouille, la fête au couillon sans couilles boudin chagrin Hiver c’est fini pisse tes feuilles chie ton marron marron glacé des édentés
vide ton sac papa noël vessie de porc
Que reste-t-il de nos amours Que reste-t-il frappe tambour
Hiver ne soyez pas chagrin Il n’est exil que de la langue
Écris, t’amuse à écrire, fais des gammes non pas pour t’entraîner mais pour t’amuser comme d’autres font des mots croisés, les tiens aussi se croisent, la différence n’est pas bien grande, seulement dans l’indéfinition des définitions
les mains se croisent
les doigts se croisent
et se décroisent
et les corbeaux
croassent
et croissent
croissent
Entre les doigts qui les tricotent, dans un écart qui ouvre leur passage, les mots pirouettent et rebondissent à verbe et saute- verbe, se bousculent à sens et contresens, à sentiments passés et dépassés, à pleine vie et outre vie…Tour à tour joyeuse et âpre bousculade dans ce texte beau et plein.
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Merci Noëlle pour ce très personnel rebondissement !
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ce texte me touche tout simplement , vraiment ! merci René.
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J’ai senti en l’écrivant que ce texte te touchait, Marie, la langue est donc si souple, leste et sans retenue, sans indifférence et sans oubli…
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