
Nous nous sommes envoyé des mots. Des mots doux, des mots gentils, des mots fulgurants parfois comme des étoiles.
Ces mots-là nous ont portés l’un vers l’autre. Et donné l’arc-en-ciel de l’amour.
Les mots ont-ils pu s’empiler aussi, échouer, manquer leur but, faisant des murs, des remblais ?
Les mots viennent-ils du fond de nos âges, se détachent-ils des montagnes, brisent-ils leurs chaînes, se libèrent-ils des liaisons atomiques de la matière ?
A quelle lumière, à quel feu aspirent-ils ?
Ont-ils tant de pouvoir, que nous les maîtrisons, les dressons comme chiens, comme routes, comme règles ?
Qui sommes-nous alors ?
Qui serions-nous, sans ces mots, nos seuls bras, nos seules mains pour nous attraper et nous tenir ?
photo r.t
J’aime cette photo fragile, friable, pierre et sable, comme les mots qui lui répondent, mots durs, mots doux. Comme tout un chacun, mais est-ce si sûr? J’ai une prédilection pour les mots doux. Les durs sont là pour dessiner une singularité, un espace, pas forcément pour les fortifier. Mais, ah les doux! disséminés sur la truite arc en ciel, sur la peau amoureuse des caméléons. projetés dans leurs fissions, dans leurs frissons, de toi en moi et de moi en toi. Oui, ils sont traits de nos unions.
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Merci Noëlle, personnellement, je suis bien aussi dans la douceur et l’arc-en-ciel…
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Oui René… et c’est l’arc- en- ciel en vous que j’ai spontanément aimé et que j’aime encore.
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Merci !
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Ta photo superbe m’évoque l ‘usure et la solidité, les fissures et la beauté des murs réels -certains »vrais »murs font fonction de cadrans solaires ou de baromètre – ces murs à la fois protègent abritent tombent se dressent entourent rassurent . Personne ne peut se passer des mots de leur chaleur de leur douceur pour tenir debout ne pas s’effondrer relier . Ni du corps ,soubassement de ces mots parfois jetés à la figure ou tus trop longtemps étranglés de ces mots doux dits indicibles mais à dire.
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Merci Marie. Voilà des mots pleins, de belle matière sensible.
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De rien, René .Merci à toi avec retard (je n ‘avais pas vu ta réponse . )
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les mots en tous leurs états qui pétrissent nos représentations du monde, c’est un mur qui m’a semblé si doux, j’y ai vu deux figures humaines se tenant dans les bras… mais ce n’est sans doute que mon rorschach à moi ;-)))
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Ils me sont apparus aussi (après avoir pris la photo) mais c’était bien la douceur du mur (dans cette molasse tendre de la Drôme) que j’avais voulu saisir.
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