passage

002-032-78r

Le mur rose pâle rivalise de douceur avec le ciel de velours bleu gris.
Je pense à certaines aquarelles de Paul Klee.
Un autre mur pâle, presque jaune, son toit ocre découpé où s’imbriquent des terrasses, des fenêtres, des loggias d’ombre, des volets très blancs, le dessin d’un arbre qui se profile de-ci, de-là. Comme tous les soirs, je suis au plus grand musée du monde en train de s’offrir à ma fenêtre, ou même — plus tard, plus tôt — à ma vue, à l’intérieur, à l’extérieur, où que ce soit.
Il y a place dans la vie pour la beauté, l’étrangeté du monde. Cela n’écarte en rien le reste, au contraire lui donne plus de réalité. Mais rien n’est comme on le croirait.

Albert Marquet, La fenêtre à la Goulette, 1926

2 réflexions sur “passage

  1. j’adore Klee. Jer partage cette idée : vivre avec ce regard autour de soi qui fait voir le monde comme le plus beau musée du monde… Albert Marquet a-t-il quelque lien de parenté avec Françoise Marquet, la femme de Zao Wou Ki ?

    J’aime

Laisser un commentaire