
Enfin tout sera débordé.
Les mots sont léchés seulement par l’écume, quand l’évidence a tout envahi, quand plus de questionnement.
Une évidence qui déborde.
Déborder – passer les bords
passer les bornes (« Tu passes les bornes ! » me disait mon père)
Le langage sert à borner
(comme le père, finalement)…
Et la mère, et la mère, à quoi sert-elle, la mère ? dirait Prévert.
Elle sert à contenir
de toute évidence
Est-ce pour cela que la jouissance féminine est scandaleuse, aux dires de certains…
L’humain est scandaleux. Depuis qu’il s’est mis debout il n’a plus de limites.
Le langage interroge le langage…
Et pourtant ça déborde et emplit, quand l’accord se fait avec plus grand que soi, avec le vaste, le non-soi, non-nommé
rebat les cartes du langage, ravive les couleurs, porte à la danse.
photographie signée Zarma Photography dans l’angle inférieur gauche
Jacques Prévert, Familiale, Paroles
Arbre, déhanchements de branches et racines, élancements dans la danse de la nature et de l’humain en épousailles des gestes où le rouge est mis…Quelle image! Jouissances intimes emportent l’humain, emportent les mots sur une ligne de crête entre sens et non sens, juste sur un bord d’ ab-sens où se rencontre l’infini et les corps, les mots se tendent dans l’élan qui les dépasse. Cette image, ce texte, ont su le dire.
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Merci Noëlle de cette lecture qui se glisse dans la rencontre du texte et de l’image. Et qui élabore une danse qui lui est propre !
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bords limites quel est donc cet étrange arbre aux plis presque textiles ? un banian ?
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Oui, vraisemblablement un banian.
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Presque textile, oui; et j’admire les délicats petits boutons de la chemise!!
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