
Toute une vie pour abandonner Dieu aux orties.
Voilà. Il n’est pas tout à fait seul, loin de là.
Il est enfin éternel, ou presque. Il n’a plus besoin des hommes pour le cultiver, il va se répandre dans l’univers. Ainsi s’achève ma métaphysique, commencée elle aussi presque au début de ma vie. Ce qui est humain reste humain. Avec sa part divine, sa grâce. Cette graisse qui va s’exsuder tout au long d’une vie, et rejoindre le soleil et les orties. Une parole de papillon. Un sang de terre. Un humus d’amour. Un regard de feu. Et la chaleur du nouveau-né pour toute une vie nouvelle. Des étés, des automnes, des floraisons sans compter. Des hivers à construire et déconstruire.
Gabriele Münter, Portrait de Jawlensky, 1909
J’aime ce portrait de Jawlensky et ce texte qui « achève » votre métaphysique, la pousse au-delà d’elle-même, dans l’humain qui est nature avec sa fragilité, sa finitude, mais auparavant, toutes les légèretés, toutes les gourmandises, toutes les élévations.
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Merci Noëlle, c’est aussi me pousser au-delà de moi-même, de m’y accompagner si loin, avec quelques mots, soufflés comme de la joue d’un ange ou d’une bonne fée !
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J’aime cette image de mots soufflés, comme du blé ou comme des akènes emportés par les vents favorables…akènes si proches de cet ange que vous évoquez!
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